L'inégalité fille menstruée - garçon à l'école

Je ne vais pas rentrer dans le détail des inégalités à l’école, il y en a tellement : l’inégalité liée à la richesse des parents qui se voit ou ne se voit pas sur les vêtements (je suis pour un uniforme non-genré), l’inégalité liée aux devoirs à faire chez soi et des personnes qui s’y trouve ou ne s’y trouve pas pour nous aider à les faire, l’inégalité de harcèlement qui touche plus souvent les filles et leur tenues (problème pouvant être réglé par l’uniforme non-genré) et/ou le harcèlement des premier·e·s de la classe, etc.

L’école, en tout cas lorsque j’y étais dans les années 2000, était un endroit hostile basé sur la compétitivité entre élèves, et le remplissage de leurs cerveaux au détriment de leur bien-être. Je préfère largement le système d’école Montessori, ou l’école à la maison telle que l’applique André Stern, mais encore faut-il en avoir le temps ou les moyens financiers.

Récemment je discutais avec quelqu’un du fait que je trouvais dommage qu’il n’y ait pas de cours sur l’écoute de soi et de ses émotions à l’école. Ce à quoi cette personne m’a répondu qu’il y avait des cours là-dessus à l’école maternelle et qu’après cela c’était censé être acquis.

Comment cela pourrait être acquis si dans les classes suivantes on apprend aux élèves à mettre en sourdine leurs corps, leurs émotions et leurs besoins : rester assis immobile pendant des heures sur une chaise en bois, se retenir d’aller aux toilettes lorsque la vessie est pleine, ne pas faire de sieste malgré la fatigue, etc. 

S’il y a des cours en maternelle pour écouter son corps et ses émotions, une piqûre de rappel au collège pour faire face au moment de la puberté et à tous les changements que cela provoque serait une bonne idée, pour les élèves ET les professeurs. 

La puberté des filles a un impact négatif sur leur apprentissage contrairement à la puberté des garçons, la chute des hormones provoque de la fatigue, et si en plus vous êtes une fille avec des pertes de sang importantes, vous pouvez manquer de fer et ressentir encore plus de fatigue, et ce chaque mois pendant plusieurs jours. Sans parler de l’effet de cette période lorsqu’elle tombe en même temps que des examens déterminants pour votre avenir.

Aussi fortes et flexibles que soient les filles pour s’adapter au système éducatif français, elles seront toujours désavantagées lorsqu’elles seront menstruées.